Par : NicoleSweetnam, directrice, Communications internes – Ressources humaines, RicohCanadaInc. 
Le samedi 2 avril marque la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, une journée visant à sensibiliser les gens à l’autisme et au trouble du spectre de l’autisme (TSA). L’organisme à but non lucratif Autism Ontario définit le TSA comme « un trouble neurodéveloppemental permanent qui influence le mode de communication et d’interaction d’une personne avec autrui et avec le monde qui l’entoure ». 
Il se peut que l’autisme touche le langage corporel et la posture, les interactions et les relations sociales, ainsi que les capacités d’intégration sensorielle des personnes en étant atteintes. L’autisme est souvent considéré comme un trouble invisible, parce qu’on ne peut pas simplement le « voir ». Il n’existe aucune liste de caractéristiques s’appliquant à l’ensemble des personnes autistes; chaque personne se trouvant dans le spectre de l’autisme est unique et merveilleuse. 
L’autisme et le TSA sont considérés comme des exemples de neurodiversité. D’après Autism Awareness Centre Inc., « la neurodiversité est le concept selon lequel on ne peut mettre tous les humains dans le même panier, que tous ne tombent pas dans la catégorie de la “normalité” d’un point de vue neurologique » [traduction]. La neurodiversité comprend aussi les personnes vivant avec un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) et divers troubles d’apprentissage. Au travail, une organisation s’épanouit lorsqu’elle réunit un groupe diversifié de personnes qui apportent leur point de vue, leurs idées et leurs talents uniques. Grâce à la complexité et à la diversité qui caractérisent le monde d’aujourd’hui, nous ne pouvons réussir si chacun travaille de la même manière et aborde les problèmes sous le même angle. Nous avons besoin de diversité, mais surtout, de neurodiversité. 
Selon l’Association médicale canadienne, environ 1 à 2 % de la population du pays se trouve dans le spectre de l’autisme. La plupart des discussions au sujet de ce trouble tendent à porter principalement sur les enfants et le soutien dont ils ont besoin à la maison et dans un cadre éducatif. Cependant, l’autisme ne disparaît pas en grandissant, alors il est important de tenir compte aussi des besoins des adultes vivant avec l’autisme, ce qui comprend un travail gratifiant. 
En grandissant, les enfants autistes deviennent des adultes autistes, alors ces besoins et ces mesures d’adaptation ne disparaissent tout bonnement pas à l’âge adulte. Jusqu’à 85 % des adultes ayant un TSA sont sans emploi ou bien sont sous-employés. 
Il existe encore de la honte autour de la neurodiversité, car chaque personne neurodivergente et son expérience sont uniques et risquent facilement être négligées ou mal comprises. Les parents d’enfants neurodivergents vivent la même expérience. À moins que les dirigeants d’une organisation fassent l’effort de se renseigner davantage sur la neurodiversité, ils auront du mal à saisir la simplicité avec laquelle les mesures d’adaptation sont susceptibles de faire toute la différence pour ces employés et leur opinion par rapport à l’inclusion au travail. 
Pour les parents ayant des enfants autistes, mettre en place des conditions de travail flexibles et hybrides peut aider ces membres d’équipe à gérer davantage d’interactions entre les parents et les enseignants ou davantage de rendez-vous avec un spécialiste. Quant aux programmes flexibles de congés payés, ils contribuent aussi à répondre aux besoins imprévus de s’absenter du travail. 
Pour les membres d’équipe autistes, des conditions de travail flexibles et hybrides peuvent aussi aider. Donner accès à une technologie adaptée, comme des casques antibruit ou des espaces de travail personnalisés, peut réduire le nombre de distractions et contribuer à réduire la surstimulation pour ceux aux prises avec des problèmes sensoriels. De cette façon, ces membres d’équipe seront plus à l’aise, moins frustrés et plus productifs. Même des choses aussi simples qu’une politique pour un milieu de travail sans parfum et l’enregistrement des réunions d’équipe pour s’y référer plus tard ont un impact positif énorme. 
Mais peut-être avant tout, la compassion et la confiance sont les pierres angulaires de la création d’un environnement inclusif qui suscite un sentiment d’appartenance chez tout le monde. Bien que ce fait soit vrai pour tous les échelons d’une organisation, c’est toutefois la relation qu’un gestionnaire entretient avec chaque personne de son équipe qui jette les bases de la réussite pour chaque personne autiste ou parent d’un enfant autiste au sein d’une organisation. 
Chez Ricoh Canada, nous sommes passionnés par le fait de cultiver un environnement de travail qui respecte toutes les personnes et leurs besoins uniques, de sorte que tout le monde se sente inclus et sente qu’il a sa place. Cette pensée est profondément ancrée dans nos valeurs et nos principes fondateurs de l’esprit des trois amours : aimer son voisin, aimer son pays et aimer son travail. Un élément important dans la recherche de l’épanouissement en travaillant est de se sentir à l’aise de nous présenter comme nous sommes réellement au travail. Il est d’une importance capitale de nous sentir valorisés, compris et acceptés pour qui nous sommes. 
En sensibilisant les gens à l’autisme et à d’autres formes de neurodiversité au sein de nos organisations, nous entamons une conversation au travail : une conversation qui encourage la compréhension et l’acceptation, qui mène à un changement significatif. Les pratiques et les politiques sur le lieu de travail peuvent avoir un effet pratique durable sur les personnes autistes ou celles qui prennent soin de personnes autistes. La compassion et les interactions que nous avons les uns avec les autres au quotidien sont aussi importantes, en reconnaissant ce qui nous distingue, sans porter de jugement ni critiquer. Si de telles conversations importantes n’avaient pas lieu au travail, le changement serait impossible. 
La Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme est une journée destinée à apprendre et à évoluer – ensemble. En alimentant notre propre prise de conscience et en nous entraidant en partant d’un principe de différence et d’égalité, nous sommes à même de créer un environnement de travail qui célèbre sincèrement nos différences et met à profit nos dons uniques, pour que nous soyons capables de continuer à favoriser le changement – pour le mieux. 

 

Sources 
https://www.autismontario.com/fr/propos-de-lautisme
https://autismawarenesscentre.com/un-adopts-new-goals-disabilities