On peut prévenir l’effet indésirable des médicaments grâce à cette amélioration à faible coût apportée aux infrastructures existantes des hôpitaux

Malgré l’importance qu’on accorde aujourd’hui aux dossiers de santé électroniques (DSE), les procédures manuelles et papiers continuent à jouer un rôle important dans les pharmacies des hôpitaux canadiens.

Il faudra des années avant que les fournisseurs de soins de santé aient accès au financement et aux ressources en TI nécessaires pour lancer des systèmes informatisés d’entrée d’ordonnances. Or, l’automatisation des procédures de gestion des ordonnances est une nécessité sans quoi les pharmaciens ne pourront répondre à la demande, assurer la sécurité des patients et respecter les exigences réglementaires. 

Une étude menée dernièrement par Ricoh Canada auprès de plus de 220 participants provenant de 179 pharmacies d’hôpitaux uniques au Canada a donné un aperçu des niveaux d’automatisation actuels pour les flux de travaux critiques de médicaments au Canada.

Les professionnels de la santé savent bien que la pharmacie d’un hôpital s’avère souvent un environnement chaotique où les pharmaciens doivent traiter une quantité croissante d’ordonnances, et ce avec plus de vitesse et de précision que jamais auparavant.

Préoccupations liées à la sécurité des patients

Selon une étude publiée dans le Journal de l’Association médicale canadienne, 37 % des événements indésirables qui surviennent dans les hôpitaux sont en grande partie évitables et près d’un quart (24 %) de ces cas sont liés à des erreurs de médicaments.

D’après cette étude, l’Institut canadien d’information sur la santé aurait trouvé que les troubles liés aux médicaments représentaient 37 % des incidents nuisibles dans les hôpitaux en 2014-2015 (y compris les réactions imprévues et les erreurs de posologie et d’administration) et que 27 % des incidents signalés étaient liés à « des distractions et des interruptions ».

Il y a de nombreuses raisons qui expliquent la survenance d’événements indésirables médicamenteux. Les erreurs de posologie, les allergies médicamenteuses et l’administration des mauvais médicaments au patient en sont les trois principales. Toutefois, d’autres facteurs tels que les erreurs d’acheminement ou de fréquence, l’omission de doses, de mauvaises techniques, les ordonnances illisibles, la duplication des ordonnances, l’interaction médicamenteuse, la défaillance de l’équipement, la surveillance inadéquate, et les erreurs de préparation peuvent également entraîner des résultats défavorables.

Problèmes systémiques

Voici un résumé des problèmes évitables signalés par les clients de Ricoh :

  • Les ordonnances papier omniprésentes se trouvent dans des flux de travaux distincts du système informatisé d’entrée d’ordonnances (si celui-ci a été adopté).
  • Il est impossible d’établir un ordre de priorité pour les ordonnances, peu importe leur source.
  • La communication entre les soins infirmiers et la pharmacie est inefficace.
  • Il y a un manque de stratégies d’archivage efficaces à long terme pour les ordonnances et leurs documents connexes.
  • Il est difficile de vérifier et de gérer les activités et la productivité des pharmaciens.
  • Le manque de rapports sur les volumes et les lacunes rend difficile l’identification des possibilités d’amélioration.

Bien qu’il existe une vaste gamme de problèmes à régler concernant la sécurité des médicaments, certains d’entre eux s’appliquent à tous les contextes, notamment l’amélioration de la communication entre les fournisseurs de soins et le personnel en pharmacie, l’amélioration des flux de travaux liés aux ordonnances, et l’amélioration des méthodes d’archivage.

Que peut-on faire aujourd’hui?

C’est évident que l’automatisation des flux de travaux dans les pharmacies d’hôpitaux peut offrir plusieurs avantages, mais dans de nombreux cas, de tels projets sont hors de portée. Des coûts élevés, des priorités budgétaires concurrentes, des mises en œuvre complexes et des problèmes d’adoption par les utilisateurs entravent encore l’automatisation dont les pharmacies ont grandement besoin.

Pour de nombreux hôpitaux canadiens, la solution pourrait être un « pont » hybride entre le papier et le numérique qui mobilise les technologies et l’infrastructure existantes des hôpitaux, qui reproduit les procédures existantes et qui continuerait à jouer un rôle dans la migration éventuelle d’un système informatisé d’entrée d’ordonnances. 

L’adoption par les utilisateurs finaux est une préoccupation courante dans le secteur des soins de santé, mais cette migration pourrait s’avérer d’une simplicité étonnante. Les pharmacies d’hôpitaux pourraient préserver leurs procédures actuelles et les améliorer simplement en numérisant les ordonnances papier dans un flux de travaux basé sur des normes et intégré aux systèmes de dossiers des patients et de DSE.

Cette approche simple créerait une file de tâches qui améliorerait la transparence, la communication et la collaboration entre les fournisseurs de soins de santé et les pharmaciens. Elle fournirait également une piste de vérification et préserverait les documents historiques afin d’offrir un aperçu de la gestion du rendement.

Une mise en œuvre récente dans la pharmacie d’un hôpital en Ontario a permis à celle-ci d’économiser entre 30 et 40 secondes par transaction, et ce sur les 1 000 transactions quotidiennes. La pharmacie économise ainsi huit heures de travail par jour, ce qui lui a permis d’éviter d’embaucher un nouveau pharmacien pour gérer la demande croissante.

Ce projet abordable, léger et prêt à déployer peut être mis en œuvre par les hôpitaux canadiens dès aujourd’hui afin d’améliorer considérablement l’efficacité des pharmacies d’hôpitaux et la sécurité des patients.

 

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