Guy alone, mist and mountains in background, rests on his ascent
Le mois de mars marque exactement un an depuis que nous avons commencé à nous adapter et à vivre dans le cadre d’une pandémie mondiale. Bien qu’il puisse être déstabilisant de réaliser que depuis les 12 derniers mois, tous les aspects de nos modes de vie ont changé, il reste des domaines desquels émane une véritable lueur de positivité.
Lorsqu’on m’a chargée d’opter pour une approche centrée sur les gens pour ce blogue, je me suis demandé si mon vécu au cours de la dernière année m’avait aidé à changer pour le mieux. Au départ, je me disais : « ne sommes-nous pas tous qu’en mode survie? », mais à force de réfléchir à la question, j’ai commencé à réaliser qu’en fait, cette expérience m’avait bel et bien changée.
Comme pour la plupart des gens, la famille, la santé et la stabilité ont toujours été mes priorités absolues. Cependant, à mesure que les effets de la pandémie se faisaient ressentir, je commençais à accorder de l’importance à ces aspects de ma vie comme jamais auparavant.
Avant la pandémie, mon mode de vie n’avait rien à voir avec ce qu’il est maintenant. En effet, mon horaire de travail était aménagé selon un modèle hybride, constitué d’une ou deux journées de travail à la maison et du reste de la semaine au bureau. Lorsque je travaillais au bureau, je passais quatre heures par jour en transport (oui quatre!). Bien que ce nombre puisse paraître absurde aujourd’hui, je le considérais comme normal. Si l’on ajoute à cela d’autres engagements en dehors du travail, j’en suis venue à la réalisation que je traitais mon domicile comme un hôtel, auquel je retournais seulement la nuit pour dormir.
D’après des statistiques de PwC Canada1, je fais partie des 35 % qui ont vu leur productivité s’accroître en travaillant à distance à temps plein. Ce fait est en partie attribuable à deux facteurs, le premier étant que, en tant que bourreau de travail – de mon propre aveu –, j’ai soudainement découvert que je disposais de plus de temps pour me concentrer pendant que j’étais à la maison. Le deuxième facteur est que ma mentalité a commencé à changer. Après des mois passés à vivre selon ce qui me semblait être un meilleur équilibre entre ma vie professionnelle et personnelle pour moi, j’ai commencé à prendre conscience que ma vie avant la COVID-19 s’apparentait à celle d’un rat. Inconsciemment, j‘avais le sentiment de ne pas avoir le temps de réaliser toutes mes responsabilités et que je manquais de temps. Avec le temps, ce sentiment d’urgence a commencé à se dissiper peu à peu.
Ce changement de mentalité – et j’imagine ma vision globale – a commencé à se répandre dans d’autres aspects de ma vie. Auparavant, j’avais peu ou pas d’interactions avec mes voisins (parce que je n’étais jamais à la maison). À l’arrivée de l’été, nous avons graduellement pris part à des activités locales extérieures.
Mes voisins étaient sur la même longueur d’onde. Après des mois passés cloîtrés à l’intérieur, tout le monde commençait soudainement à passer plus de temps à l’extérieur, et un sentiment d’appartenance à la communautés’est mis à s’éveiller. Nous avons commencé à faire plus d’activités (en respectant la distanciation sociale) comme le badminton et l’échange de mets et d’astuces de jardinage. J’en suis venue à me remémorer une époque plus insouciante dans mon enfance, où tout le voisinage se connaissait.
Bien que j’admette que certaines facettes de ma vie ont changé pour le mieux, je ne peux nier la réalité d’avoir à s’isoler socialement des autres et la peine qu’il faut se donner au quotidien pour le faire. Il est vrai que certains jours, j’ai l’impression d’être en train de tourner comme un lion en cage, ou l’impression qu’on ne verra jamais la fin de cette situation. Malgré tout, le fait de ne pas être seule me réconforte.
Ces difficultés ont été largement surmontées grâce à l’alliance des bonnes technologies avec un solide réseau de pairs, qui m’a aidée à me sentir soutenue et liée aux autres. En fait, bon nombre de nouveaux liens ont été établis avec des pairs entièrement à distance. Je dis souvent à la blague que moi et ma meilleure amie au travail (même si nous nous trouvons à des extrémités opposées du pays) avons forgé une amitié entièrement virtuelle sur Microsoft Teams.
Avec le recul, nos conditions de télétravail m’ont accidentellement donné la chance d’accueillir pleinement les technologies qui étaient déjà offertes. J’ai exploré plus en profondeur les fonctionnalités de Microsoft Teams destinées aux pratiques de travail collaboratif avec mes pairs. De plus, je me suis servi des solutions en nuage sans connaître d’interruption dans ma productivité, qu’importe ma façon de travailler et l’endroit d’où je le fais.
Il n’est pas étonnant que la santé mentale soit devenue une priorité principale pour de nombreuses organisations, alors qu’elles gèrent leur main-d’œuvre dans ce contexte de pandémie. D’après le sondage ReimagineHR auprès d’employés réalisé par Gartner en 20202, chez les organisations qui appuyaient activement l’expérience de vie des employés, on notait une augmentation de 23 % du nombre d’employés disant avoir une meilleure santé mentale.
En tant qu’employée, j’ai toujours senti que Ricoh soutenait la santé et le bien-être de sa main‑d’œuvre. Cependant, au cours de la dernière année, j’ai remarqué qu’un effort concerté de prendre régulièrement des nouvelles des employés avait été déployé dans l’ensemble de l’organisation. Je trouve du réconfort autant auprès de la direction que de mes pairs, qui réservent régulièrement du temps pour prendre des nouvelles et demander : « Comment tu t’en sors? » Cette simple question en dit long sur le soutien mutuel manifesté pendant ce qui a été une période éprouvante pour tous.
Je suis reconnaissante pour les aspects qui ont changé chez moi – pour le mieux – ces 12 derniers mois. J’ai commencé à attacher de l’importance à la gratitude (et à l’exprimer), et je suis plus à l’écoute des difficultés que connaissent les autres sur le plan personnel. Également, comme j’ai dû ralentir la cadence, j’ai appris à voir mon domicile comme étant plus qu’un endroit où poser ma tête la nuit.
Êtes-vous prêts à redéfinir le travail et à changer – pour le mieux?