Au vu de l’automatisation croissante des flux de travaux, certains s’inquiètent de la façon dont cela pourrait affecter la sécurité des tâches.
D’après un article publié en 2020 par le World Economic Forum1, on estime à 85 millions le nombre d’emplois qui seront remplacés d’ici 2025 dans 15 industries et 26 économies. De plus, une étude récente du MIT et de la Boston University2 a révélé que les robots remplaceraient 2 millions de travailleurs dans le secteur manufacturier d’ici 2025.
Si les nouvelles semblent alarmantes, les gens qui passent rapidement sur ces grands titres n’ont cependant pas le tableau complet. Même s’il est vrai que certains emplois disparaîtront, d’autres seront créés et beaucoup impliqueront moins de tâches ennuyeuses et plus de créativité. À long terme, l’automatisation des tâches fera évoluer l’économie, même si les emplois en tant que tels seront différents de ceux que nous avons aujourd’hui.
Plus de temps pour la pensée stratégique… et les clients
Il ne fait aucun doute que la pandémie de COVID-19 a accéléré la numérisation et l’automatisation au sein du marché du travail. Ainsi, 50 % des employeurs s’attendent à accélérer l’intégration de l’automatisation dans divers postes au sein de leurs organisations. Cela dit, selon ce que suggère un article récemment publié par le World Economic Forum, peu de ces tâches seront entièrement automatisées. À la place, le travail sera divisé à parts égales entre les humains et les machines. Les humains assumeront des tâches qui nécessitent un raisonnement analytique, de la créativité et de la flexibilité, tandis que les machines serviront avant tout aux tâches administratives ainsi qu’aux tâches de traitement de l’information et des données.
Déjà, on peut le constater dans des secteurs comme les finances, où les procédures de comptes créditeurs modernisées permettent aux employés de se concentrer sur la résolution de problèmes de haut niveau ou d’écouter les clients et d’apprendre les nouveaux services qu’ils aimeraient avoir. De cette façon, on ouvre la voie à de possibles nouveaux secteurs d’activité (et probablement à de nouveaux flux de travaux automatisés).
En fait, d’après un article récent4 publié par le Harvard Business Review, l’automatisation des tâches est capable d’augmenter l’efficacité et de stimuler la productivité tout en réduisant le nombre d’erreurs.
Les emplois qui peuvent être complètement automatisés sont plus susceptibles de disparaître. On verra probablement moins de publicités pour recruter des travailleurs de chaînes de montage, des employés de centre d’appel ou des commis à la saisie de données. Pendant ce temps, les assureurs et les spécialistes en déclarations fiscales qui travaillent avec les bases devront apprendre de nouvelles compétences.
L’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique
Par ailleurs, alors que l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique gagnent en sophistication, les emplois de haut niveau seront également touchés, mais ne seront pas éliminés. Ce processus est déjà commencé.
Dans le domaine juridique, par exemple, les algorithmes de découvertes électroniques sont utilisés depuis des années pour trouver des documents pertinents à une affaire, permettant ainsi d’économiser des millions de dollars. Les logiciels sont également précis : ils trouvent 95 % des documents pertinents, comparativement à 51 % pour les humains.
On pourrait donc penser que les assistants juridiques, qui effectuaient auparavant ce travail, deviendraient des dinosaures. Au contraire, cet emploi a connu une croissance plus rapide que la main-d’œuvre dans son ensemble, en augmentant de plus de 50 000 depuis la fin des années 1990. Les cabinets qui économisent de l’argent dans la recherche de documents peuvent l’utiliser pour croître, et les assistants juridiques ont toujours une grande quantité de travail à effectuer.
Les TI sont un autre exemple. Avec de nombreuses fonctions qui se déplacent vers le nuage et un moins grand nombre de serveurs à gérer, il peut être facile de remettre immédiatement en question le besoin d’une équipe TI sur site. Pourtant, le Bureau of Labor Statistics des États-Unis5 rapporte que l’emploi dans le domaine des TI devrait augmenter de 13 % entre 2020 et 2030, ce qui représente un ajout de 667 000 emplois.
Les employés des TI n’épissent plus de câbles et ne mesurent plus l’espace disque, mais ils doivent gérer la cybersécurité, les services de diffusion en continu et les applications d’Internet des objets (IDO). Ils doivent toujours effectuer le soutien sur les appareils de bureau et s’assurer que les systèmes s’intègrent harmonieusement. De plus, quelqu’un doit gérer toutes les relations avec les fournisseurs de services de nuage et s’assurer que leurs programmes sont liés aux systèmes existants sans conflit. Comme les propriétaires de petites entreprises le savent, cela peut souvent être leur responsabilité, qu’ils soient à l’aise ou renseignés sur le sujet ou non.
Finalement
La pandémie de COVID-19 nous a enseigné que les travailleurs apprendront de nouvelles compétences requises au fil de l’évolution des marchés et des technologies. Elle nous a également appris que les entreprises adapteront leurs procédures et leurs employés selon ces innovations. Même si l’automatisation des tâches permet d’effectuer de nombreuses tâches nécessaires et bénéfiques pour les moyennes entreprises, elle ne peut remplacer la créativité et les compétences humaines qui ultimement entretiennent la relation avec vos clients potentiels et actuels.
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2 https://time.com/5876604/machines-jobs-coronavirus/
4 https://hbr.org/2021/11/automation-doesnt-just-create-or-destroy-jobs-it-transforms-them
5 https://www.bls.gov/ooh/computer-and-information-technology/home.htm
